Archives de catégorie : Léo Bachiri Wadimoff

Il fait très froid ce matin sans savoir pourquoi parce que ce n’est pas sa faute.

Sous deux peupliers qui se croisent.

Ils pensent aux portiques des stations de métro.

La différence entre les tourniquets et les portes qui claquent leur caoutchouc.

Ce n’est pas la première fois qu’il réfléchit mais ce n’est pas pareil.

Un train sans wagon restaurant entre bruyament en gare et couvre les voix des jeunes qui poussent un chariot de betteraves en chantant d’anciens chants révolutionnaires lourds et ennuyants.

C’est un cluedo accéléré le premier joueur gagne au premier tour

C’est là que ça devient intéressant c’est pas la même histoire mais on ne peut leur en vouloir tu comprends je voulais qu’il vienne et puis de toute façon on va devoir le refaire alors ne viens pas me dire que c’est pas grave tu sais très bien

Ma question préférée qu’est ce que je vais faire de toutes ces abréviations ?

La haine que tu donnes aux petits enfants finira par tous nous avoir

Elle a encore oublié son discours mais elle sait de quoi il en revient il en revient toujours la même chose parfois les mots changent.

Son insolvabilité fera sa force.

Si le dollar ne vaut plus son pesant d’or les mots veulent eux encore dire quelque chose.

Parfois comme un baiser parfois pas.

Elle commence l’allocution par des points de suspension comme d’habitude.

Avec son style caractéristique bref concis les sourcils froncés sans un regard vers le public.

Elle dénonce tranquillement le manque de moyens mis en oeuvre.

Le deuxième rang applaudit.

détruire ce monde est possible un autre monde est possible nous ne voulons pas d’un autre monde rendez nous ce monde si possible

les symptômes sont des documents le mal est fait the work is done.